
L'effervescence de mon année de préparation au concours d'entrée à l'ENA a trouvé une occasion parfaite avec cette proposition à participer à un ouvrage collectif qui concerne le thème de la démocratie. Je me suis sentie libre d'imaginer un autre agencement électoral, ce qui n'était pas sans rappeler la raison de ma préparation : l'on peut être issue d'une classe sociale d'ouvriers et penser le futur de la politique de son pays.
En tant que présidente de l’observatoire des politiques du handicap, en tant qu’écrivain, je considère que la démocratie est inachevée et qu’il lui faut une cheville de contre pouvoir pour qu’elle puisse s’émanciper de ses propres pièges.
En somme, briser une certaine fatalité de l’absolutisme politique.
J’ai proposé dans « Réveiller la démocratie » aux éditions de l’Atelier paru en septembre 2022, une nouvelle forme de pouvoir exécutif, pour palier au problème de la défiance comme crise démocratique : une voie de recours consistant à choisir à la fois un chef d’État, un premier ministre et tout un gouvernement. Sous cette nouvelle forme, les électeurs votent aussi pour un gouvernement déjà nommé par ce duo, déjà disposé à exécuter un programme et des missions explicités au moment de la campagne électorale.
Il s’agit de sortir d’un pouvoir omnipotent pour atteindre la collégialité des prises de décision politique.